Mot de notre pasteur à l'occasion de la fête du Christ-Roi

 Chers disciples du Christ-Roi,

Nous célébrons aujourd’hui la fête de Jésus-Christ, le Roi du l’univers. Quelle magnifique façon de terminer l’année liturgique! Pour comprendre et profiter des grâces que Dieu veut bien nous accorder, il est important de savoir qui est le Christ-Roi et qui sont ses sujets.

Le Christ-Roi, c’est Jésus le crucifié. Le trône du Seigneur n’a rien des somptueuses demeures des grands et puissants de ce monde. L’idée d’un roi humble et sans défenses peut bien nous heurter! À quoi peut bien servir un roi s’il est incapable de défendre ses sujets? Il existe en effet une guerre contre l’humanité, mais nos ennemis ne sont pas de chair et de sang, pour reprendre l’expression de saint Paul. Nos ennemis sont bien plus sournois et dangereux. Le Christ sur la Croix passe devant nous pour affronter le mal, le péché et le diable. Lui, l’innocent reconnu par Dismas, le pauvre pécheur repenti, accepte que toutes les forces du mal l’atteignent pour les vaincre par la puissance de sa divinité. Le Christ est notre bouclier, notre défenseur, le nouveau David qui a vaincu Goliath qui menaçait de nous exterminer à jamais. Sur la croix, les ennemis du Christ croient posséder la victoire mais la sagesse de Dieu a eu raison du mal : Jésus est ressuscité! Qui est le Christ-Roi? C’est celui qui promet le paradis à Dismas, dès aujourd’hui. Jésus, c’est l’amour fait chair, c’est la miséricorde qui parcourt nos rues et qui nous redresse et nous relève.

C’est ainsi que le véritable sujet du Christ-Roi, c’est celui qui accueille le salut avec un cœur rempli de repentance. C’est la misère qui appelle et attire la miséricorde; ce sont nos blessures qui invitent le divin médecin des corps et des âmes. L’humble confession de nos fautes nous donne accès au Ciel : « Nous sommes des condamnés, et c’est juste! Nous avons ce que nous méritons. » Voilà les paroles de Dismas, crucifié lui aussi. Parce qu’il s’est reconnu pécheur il a eu l’audace de dire : « Jésus, souviens-toi de moi dans ton royaume. » Et par cet acte de foi en la royauté voilée du Christ, il reçoit l’assurance du salut : « Tu seras aujourd’hui avec moi, au Paradis. »

Ne craignons pas de passer par nos propres passions. La maladie physique, psychique ou morale, l’âge et une foule d’autres choses peuvent devenir source de salut éternel. Ne soyons pas ennemis de la Croix de Jésus! Ne la fuyons pas! Ce n’est que crucifiés à ses côtés que nous pourrons confesser notre foi en sa royauté et participer à son Royaume.

Avec ma bénédiction,

Abbé Jean-Sébastien +



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